Le débat est introduit par Haydar Demiryurek, co-président musulman du Groupe d’Amitié Islamo-chrétienne (GAIC), à l’origine de l’initiative, soutenue par la Fontaine aux Religions.
Cheikh Achour rappelle l’importance dans le Coran de la nature et de la nécessité de la protéger. Selon le Prophète, la création doit être absolument respectée. La préservation de l’eau, de la nourriture, des animaux, des ressources est très importante.
Père Bernard Maes rappelle que, dans la tradition chrétienne, la création doit également être profondément respectée. Il évoque la figure symbolique de Saint François d’Assise, ami des animaux et de la nature. Le Pape François, dans son encyclique Laudate Si, insiste sur le lien entre défense de l’environnement et fin de la pauvreté.
L’écologie est un thème d’action possible commun aux chrétiens et aux musulmans, dans le cadre d’une ouverture aux autres croyances et convictions.
Se joignent alors à la tribune Laura Morosini, animatrice du mouvement Eglise verte et Patrice Obert, président de La Fontaine aux Religions. Le label Eglise verte définit, au niveau des paroisses, des engagements sur l’énergie, la biodiversité, les modes de vie, la solidarité… (voir www.egliseverte.org )
Le débat met en évidence l’existence d’un début de mouvement en faveur de mosquées vertes. Plus largement, salut individuel et salut collectif peuvent converger dans des actions communes entre croyants en faveur de l’écologie.
Patrice Obert rappelle que Cheikh Achour et Père Bernard Maes se connaissent bien depuis plusieurs années, grâce à leurs actions communes au sein de La Fontaine aux Religions, association de dialogue interreligieux et interconvictionnel de l’Est parisien. Il conclut sur la nécessité de poursuivre dialogue et action, en particulier dans le domaine de l’écologie, entre acteurs du quartier, de croyances et de convictions différentes.
Un sympathique buffet offert par la mosquée conclut la soirée.